Graphic Nuggets, On the Run(s), Vert de Gris

2/ Ground Zero (334, 336-337 puis 338 à 346)

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©Marvel Comics

Et l’on revient donc avec le premier arc explosivement marquant de Peter David qui permit à la série de renouer avec la popularité et qui constitua un tremplin de choix pour le futur dessinateur d’Amazing Spider-Man: Todd McFarlane.

Comme dit précédemment, Peter David a planté les germes de son histoire au terme de la confrontation entre Hulk et Half-Life (épisode 334).
En effet, ce dernier révèle à notre héros qu’il est lui aussi le produit d’une bombe gamma et que le gouvernement continue de produire en secret la terrible arme de destruction massive.

La confrontation avec X-Factor (336-337) confirme qu’il y a véritablement quelque chose de pourri au sein des instances américaines puisque les mystérieux commanditaires du SHIELD décident de la mise à mort de Banner dans le dos de Nick Fury.
Ces sombres manœuvre et la corruption du SHIELD donnent des idées à l’editor de la série, Bob Harras qui va y trouver matière à écrire peu après son Nick Fury vs Shield.

Dès l’épisode suivant, Bruce/Hulk repart donc sur les routes en compagnie de Rick Jones et de l’agent destitué du SHIELD, Clay Quartermain, afin de faire toute la lumière sur le stock caché de bombes gamma et le cas échéant de supprimer cette menace.

La  saga qui suit permet donc à David de renouveler le schéma classique de la série tout en conservant ses propres apports mais, contrairement aux années 60-70, cette fois-ci avec un fil directeur.
Ainsi, notre trio est pris dans une course poursuite qui les voient traverser l’Amérique profonde où chaque étape permet de jeter Hulk contre un nouveau sparring-partner afin de fournir les peignées homériques que les lecteurs réclament.

 

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©Marvel Comics

Hulk se bat donc tour à tour contre l’étrange Mercy (338), un étrange garçon aux pouvoirs surpuissants (339), Wolverine dans un vrai-faux tie-in à Fall of the Mutants (340), Savage Man-Bull (341), Half-Life prêt à prendre sa revanche (342), des robots (343), Betty Banner (344) avant de finalement affronter sa némésis le Leader accompagné de ses séides Roc et le Rédempteur dans un épisode double (345) à la conclusion dramatique, l’épisode 346 servant  quant à lui d’épilogue doux-amer.

Bien entendu ces diverses confrontations ne sont pas gratuites et servent le récit, que cela soit pour construire le grand plan de PAD, écrire de petites fables sociales ou apporter un reflet détourné de Hulk/Banner.
Les meilleurs épisodes sont ceux réussissant à mêler ces trois aspects.
En effet, chacun des protagonistes est guidé par un but propre, ce qui va entraîner diverses frictions et évolutions dans ce petit cast.

Quartermain veut laver son honneur, Jones obéit toujours à son sentiment de culpabilité envers le couple Banner, Hulk veut détruire les bombes gamma car il veut rester unique tandis que Bruce oscille entre sentiment de responsabilité envers sa création et volonté de reconstruire son couple.
Betty, elle, est torturée entre son amour pour Bruce et son envie d’échapper a cette vie chaotique et doit reconsidérer ses choix suite à une nouvelle révélation.
Pendant ce temps, le Leader manipule tout ce petit monde et met en branle un plan mystérieux qui va définitivement faire basculer la vie de nos héros.

Notons au passage que l’écriture de Peter David franchit un nouveau cran en qualité.
Outre son usage tout en finesse de la continuité, la construction psychologique de ses personnages, ses dialogues fluides et son talent pour construire de petits récits sociaux, il a intégré les leçons de Claremont quand à ce qui est de l’écriture d’une série à suivre.
Dorénavant sub-plots, changements drastiques mais préparés bien en amont et approfondissement continuel de la psychologie des personnages seront désormais des mamelles de la série au moins autant que les bastons survitaminées.

PAD est conscient de ce franchissement de palier puisqu’il déclare lui-même que c’est lors de Ground Zero qu’il a véritablement trouvé sa « voix » et au terme de celle-ci quitte son poste de directeur commercial pour devenir scénariste à plein temps.
Il faut cependant relever que l’humour si particulier et les références à la pop-culture sont encore sur le mode mineur même s’il parvient à faire sourire ça et là comme lors des mésaventures du SHIELD et d’un camionneur (338) ou de la rencontre entre Bruce et un petit chiard (339).

Mais surtout, David a su saisir le zeitgeist et, en se mettant en résonance avec son époque, assurer le succès de sa série.
Il y a bien sûr la ficelle du complot gouvernemental qui fait partie intégrante de l’imaginaire américain depuis au moins le scandale du Watergate.
Mais plus que tout, cette course contre la montre pour retrouver les bombes gamma surfe de manière agile sur le regain de la peur nucléaire qui agite alors la société suite aux incidents de Three Miles Island, Tchernobyl et du programme Star Wars de Reagan ; peur se cristallisant autour du slogan « No Nuke ».
En parallèle, le scénariste réussit à flirter sans s’y perdre avec l’horreur et le Grim n’ Gritty puisqu’il a pris la mesure des qualités de son dessinateur.

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©Marvel Comics

Il faut dire que Todd Mc Farlane vient lui aussi de franchir un énorme palier et que son dessin s’est finalement trouvé, tant et s’y bien qu’il n’évoluera quasiment plus ensuite.
La différence avec les épisodes précédents se voit tout de suite mais de manière encore plus flagrante lorsqu’on lui autorise enfin de s’encrer lui-même (340).
Avec un encrage bizarroïde à base d’une multitude de petits traits dans la lignée d’un Terry Austin seconde époque, Mc Farlane, qui a toujours eu du mal à représenter le réel, décide donc de jouer sur les extrêmes.
Il clashe ainsi le cartoony, le slapstick, le grotesque, le dégueulasse, la violence et l’horreur de toutes ses forces dans une synthèse qui renforce l’étrangeté et le côté over the top des situations.

Les petits personnages mignons tout en rondeurs aux expressions ahuries et aux grands yeux exorbités sont confrontés à des hommes-bêtes, des corps en décompositions, des mutants aux chairs atrophiées, dégoulinantes ou boursouflées.
Avec Mc Farlane le corps est soumis à toutes les pressions possibles et le symbole de cette évolution est sans contexte le physique de Hulk lui-même.
Un Hulk aux dimensions pantagruéliques, à l’arcade sourcilière énorme, à la coupe de cheveux proche d’un hooligan avide de baston, un visage porcin à la mâchoire énorme surmontée d’un petit nez et de petits yeux à la lueur sadique et cruelle.
un corps boursouflé entre le bodybuilder et l’obèse, masse improbable de muscles et de graisse à la démarche lourdaude dont on sent la puissance à chaque pas et qui tient à la fois de Frankenstein, de King-Kong et du baron Harkonnen.
Bref, jamais Hulk n’avait fait aussi peur, n’avait semblé aussi inhumain et violent.

Et violent, il l’est et pas qu’un peu.
Il faut dire que McFarlane se déchaîne dans les bastons et n’hésite pas à montrer la violence sous son jour le plus gore avec moult dents cassées, gerbes et trainées de sangs, bleus, horions, ecchymoses, griffures, éventrements etc…. Hulk lui-même s’en prend plein la poire à plusieurs reprises.
Pour la première fois peut-être on prend conscience de la destruction sur pattes qu’est le géant gris et que des générations de scénaristes avaient atténués en s’en tenant à des blocs de rocs brisés.

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Cependant, le dessinateur montre aussi bien vite ses limites.
En effet, si l’on y regarde de plus près tous ces personnages aux physiques approximatifs peuvent sembler bien comiques, y compris les monstres.
Ainsi les corps ressemblent parfois à des poupées gonflables, les robots ressemblent plus à des jouets à bas prix qu’à des sommets de haute technologie, les expressions tombent parfois à côté de la plaque et le crâne répugnant du Leader ressemble quand même un peu à un pop-corn géant, ce dont s’amuse David au détour d’une ligne de dialogue.
Et il y a aussi ces marques graphiques réjouissantes au premier abord mais dont les prestations ultérieures du Todd montreront qu’elles sont un procédé facile et un cache-misère pour masquer ses faiblesses : la récurrence de Félix le Chat, les multiples splash pages, les personnages de profil, les longues cases verticales sur un détail, sa manière étrange de mettre en scène les flashbacks, les personnages en ombres chinoises dont on ne distingue que les yeux et la bouche…

Il faut aussi ajouter que McFarlane se retrouve à la peine sur ses derniers épisodes puisque le succès de ses Hulk vient alors de lui ouvrir les portes d’Amazing Spider-Man et qu’il se retrouve ainsi à jongler pendant quelques épisodes avec les deux séries.
Sauf qu’ayant à préparer deux numéros doubles (ASM 300 et Hulk 345), il doit faire des choix et c’est Hulk qui en pâtit.
Il abandonne ainsi l’encrage, passe moins de temps à peaufiner ses planches et abusee des procédés cités plus haut.

Si l’expérimenté Bob Wiacek donne assez bien le change sur le numéro 344, l’épisode suivant s’avère assez décevant graphiquement.
L’encrage du duo Saunders-Ivy ne colle pas au dessin en le lissant trop tandis que la nouvelle star de Marvel bâcle plus ou moins ses planches jusqu’en n’hésitant pas à aller copier une très célèbre planche d’Akira pour sa double page finale.
Erik Larsen assure l’intérim sur l’épilogue (346) en faisant de son mieux pour copier le style Mc Farlane, avec moins de folie cependant, comme il le fera plus tard sur ses premiers Amazing Spider-Man.

Malgré ces limites, le résultat colle bien à la série grâce à la synergie s’effectuant entre le dessinateur et le scénariste qui livrent ici une saga riche en rebondissements et ajouts thématiques.

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Ce road trip commence sous les auspices du film d’horreur avec la création l’étrange Mercy, créature extra-terrestre à la morale pour le moins… spéciale (338).
La belle apporte son aide aux personnes tourmentées et dépressives en… les assassinant.
Autant dire que notre scientifique schizophrène constitue un met de choix pour la demoiselle et qu’il ne s’en sort que de justesse.
Cette confrontation permet de poser les bases d’une évolution dans les rapports de Banner et sa « moitié » qui ne trouvera sa résolution que bien plus tard.
Les deux êtres prennent conscience qu’ils ont besoin l’un de l’autre et, même s’ils se détestent toujours, ils dépassent le stade de simples antagonistes et vont entretenir dorénavant des rapports plus complexes.
Parfois, l’un comme l’autre se prendront d’empathie pour leur autre facette tandis que d’autres fois un des deux tentera de manipuler l’autre pour arriver à ses fins.

Bruce devient aussi un personnage plus pro-actif puisqu’il ne réussit à vaincre Mercy qu’en affirmant sa volonté de ne pas mourir avant de réussir à donner un sens à sa vie.
Manœuvre habile de PAD qui dans un double discours sous-entend qu’il ne laissera pas la série mourir mais qui là aussi jette les fondations d’une évolution qui ne se conclura que bien longtemps après.
Pour l’instant, Banner trouve un sens à ses actions en cherchant à réparer ses erreurs et à reconquérir sa femme.
Il délaisse ainsi sa condition unidimensionnelle de scientifique froid pour devenir un personnage plus romantique et tourmenté se rapprochant ainsi doucement de son alter-ego.

Un alter-ego dont David commence là aussi à révéler la nature et dont on n’aura toutes les réponses que… bon, vous connaissez la chanson.
En affirmant son égoïsme, son cynisme, sa violence et sa volonté de rester unique, de se distinguer des autres, de tirer un trait sur sa période verte et de cacher ses faiblesses, le Hulk gris commence à apparaître comme un concentré des refoulements du Banner adolescent là où le vert représentait l’enfance.
Néanmoins, il prend conscience à la fin de l’épisode qu’il doit composer avec les autres et avec Banner.
Surtout, l’épisode se révèle touchant par son refus sous-jacent du suicide.

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Peu après, notre trio investit une base secrète du SHIELD afin de mettre la main sur les infos et la localisation du stock de bombes gamma (339).
Là, il croisent la route d’un agent chargé de veiller sur un enfant aux dangereux pouvoirs.
Cette rencontre permet à David de donner une conclusion à une autre de ses histoires contée dans Spectacular Spider-Man 118.
C’est aussi le premier rappel de l’oeuvre de Mantlo que PAD effectue et qui va fortement venir nourrir son run.
Ainsi les souvenirs du père de Bruce et des maltraitances qu’il faisait subir à son fils commencent à remonter à la surface.
Hulk révèle au passage un aspect touchant de sa personnalité en se liant d’amitié avec le jeune garçon dont l’histoire résonne douloureusement en lui.

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©Marvel Comics

Vient ensuite le tie-in à Fall of the Mutants (340) qui voit le retour de Wolverine dans les pages de la série qui l’a vu naître.
Cette rencontre est une volonté de Bob Harras qui souhaite toujours attirer l’attention sur la série et ce même si elle est déjà en train de gagner en popularité.
Peter David déteste ces ingérences éditoriales dans ses plans bien ordonnés mais essaiera toujours d’en tirer le meilleur parti possible, parfois avec succès et d’autre fois non.
Ici, il joue du caractère capillotracté de cette longue baston stérile résultant d’une série de quiproquos et n’hésite pas à condamner le procédé au travers du sermon que Quartermain adresse aux deux bourrins de service.
Il reste que l’auteur en profite pour apporter quelques éclaircissements sur la nature physique de Hulk.
Pour l’occasion, il adopte aussi une narration à la première personne en relatant l’histoire du point de vue du griffu lui permettant ainsi de livrer un pastiche du style de Chris Claremont.
Il rebondit sur cet exercice de style en doublant cette narration au travers des pensées de Betty dont le nouveau dilemme (dont la teneur ne sera révélée que progressivement) constitue le véritable fond de l’épisode.

En tout cas, au travers de ses affrontements avec Wolverine et Savage Man-Bull (341), le Hulk gris affirme de plus en plus sa personnalité propre en rejetant sa « personnalité verte ».
Le torturé et limité Man-Bull qui n’aspire qu’à la paix que cela soit par la solitude ou la mort permet à Hulk de réaffirmer sa volonté de vivre et d’exister pour et par soi sans se soucier du jugement ou du rejet des autres.

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©Marvel Comics

Le retour d’Half-Life (342), autre reflet douloureux de Banner, permet de continuer dans la voie du « never give up » qui semble définitivement sous-tendre une bonne partie de l’oeuvre de PAD et permet de mettre au rebut le caractère « émo » de Banner/Hulk.
Pour le scénariste, quels que soient les traumas et les épreuves que nous offre la vie, il faut composer avec et continuer d’avancer plutôt de de s’apitoyer sur son sort.
C’est aussi le retour au premier plan du Leader qui se cachait derrière les agissements d’Half-Life et qui commence à lever le voile sur ses agissements dans les épisodes précédents.
David en profite encore une fois pour inclure un discours métatextuel qui explicite à la fois la nouvelle nature du Leader et la manière d’écrire du scénariste qui se situent tous les deux entre l’amateur de puzzle et le joueur d’échec.
Le Leader utilise ainsi ses pions pour distraire Banner et le devancer dans la quête des bombes gamma, enlève Betty et révèle que l’un des buts de ses actions actuelles est de détruire Hulk afin de prouver la supériorité de l’esprit sur la force.

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©Marvel Comics

Ayant découvert le secret de Betty, il la jette dans les pattes du trio Banner/Hulk – Jones – Quartermain pour les retarder tandis qu’il recrute deux anciens Hulkbusters qu’il transforme en Roc et Rédempteur avant de les envoyer voler une bombe Gamma (343-344).
David continue de montrer sa maîtrise quand à ce qui est de la construction et de l’évolution de ses personnages.
Ainsi son Leader devient réellement un personnage inquiétant et fascinant dont l’intelligence tactique transparaît plus que dans toutes ses apparitions précédentes.
Il donne aussi de la consistance, un passé et des motivations réelles aux personnages de Roc et du Rédempteur (343).
David se fend au passage d’un hommage à Claremont avec la reprise d’une célèbre scène d’Uncanny X-Men qui révèle qu’une autre faction agit dans le dos du Leader et pose l’après Ground Zero.

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Mais c’est bien sûr le ménage à trois Bruce-Betty-Hulk qui tire son épingle du lot principalement au travers du très touchant épisode 344.
Bruce continue de fendre l’armure et sa tentative de jouer le preux chevalier romantique avant la tombée de la nuit pour sauver sa belle est un effort aussi futile que tragique.
Lassée de fuir l’ombre de Hulk et de se débattre avec ses tourments, Betty décide d’avoir une confrontation avec le géant gris afin de faire la paix avec lui et avec elle-même.
La jeune femme affirme elle aussi son désir de vivre qu’elles que soient les épreuves.
L’épisode se termine sur la révélation de sa grossesse (fruit de l’heure coquine citée dans le précédent article) qui permet à Hulk de montrer la facette la plus touchante de sa personnalité, confirmant ainsi ce que l’on subodorait déjà, à savoir qu’il a aussi des sentiments pour Betty.
Fait finalement logique puisqu’il est un aspect de la psyché de Banner.
En tout cas la page finale est l’une des plus belles jamais écrite par PAD et ferait fondre n’importe quel cœur.

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©Marvel Comics

Vient enfin la confrontation finale de tout ce petit monde lors du double épisode 345 où le Leader révèle tout le machiavélisme et la folie de son plan pour détruire Hulk.
L’homme à la tête de pop-corn a planqué la bombe gamma volée dans la ville de Middletown et compte la faire exploser.
Nos héros entament donc une course effrénée contre la montre mais Hulk, en voulant faire preuve d’héroïsme, décide de faire cavalier seul pour protéger ses amis.
Il tombe ainsi la tête la première dans le piège du Leader qui dresse un champ de force afin que personne ne puisse intervenir puis fait exploser la bombe avec deux heures d’avance atomisant ainsi sa némésis et les 5000 habitants de Middletown dans l’une des conclusions les plus choquantes jamais vue dans un comic book.
La manière dont Peter David fait monter la tension et accentue le drame en contant, en parallèle des mésaventures de Hulk, les petites vies de quelques habitants de Middletown est tout simplement poignante et rappelle avec force toute l’horreur de l’arme atomique.

Le drame de Middletown révèle au grand public le scandale des bombes gamma, ce qui entraîne la nécessité d’une commission d’enquête (346).
Pendant les auditions, les survivants Betty, Rick et Clay racontent tour à tour comment Hulk et Bruce ont changé leurs existences et réaffirment leur désir de vie face au désir de mort des marchands d’armes et autres militaires et politiciens de tous poils.
Tandis que Rick s’attelle à la rédaction d’un livre sur son expérience, Betty décide de garder le bébé de Bruce.
Mais même si le président met finalement un terme au programme gamma, le Leader a gagné la partie.
PAD profite de la page finale pour relancer la machine avec un Leader récupérant une poignée de survivants de Middletown irradiés aux rayons gamma.
Son véritable plan était de poser les germes d’une humanité gamma dont il serait le chef, la mort de son adversaire n’étant finalement que la cerise sur le gâteau.

Au terme de Ground Zero, la série est définitivement remise sur les rails du succès.
La qualité de ce run permet à McFarlane d’hériter de Spider-Man tandis que la gestion habile de Bob Harras lui permet de devenir editor des X-Men.
Peter David reste aux commandes d’une série qui vient de perdre son héros.

Bruce Banner et son alter-ego viennent donc de remporter leur plus grande victoire au prix de leurs vies.
Hulk est mort ! Bruce Banner est mort ! Vive Bruce/Hulk !
Mais la mort est toute relative dans le monde des superslips.

HulkTodd
©Marvel Comics

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