Pour le coup, nous avons droit ici à un arc plus détendu du gland que War & Pieces avec un Peter David qui continue à faire passer la tactique commerciale du crossover tout en légèreté.
« Appelé par la veuve de Berengetti, Hulk revient à Las Vegas sous l’identité de Joe Fixit et, avec l’aide des membres du Panthéon, va chercher à faire coffrer les meurtriers de son ancien patron, un caïd rival et son homme de main, Frost.
C’est sans compter l’arrivée du Punisher qui compte bien assainir Vegas du Milieu.
Pendant ce temps, Rick fait enfin la connaissance de sa mère, Jackie.
Si dans un premier temps, il prend mal cette découverte, certains souvenirs de sa petite enfance réussissent à le convaincre de renouer avec sa génitrice. »
Pour le coup, PAD offre un arc très fun, simple, direct et qui ne cherche pas à se prendre la tête.
Ca défouraille dans tous les sens, c’est bondissant et on se marre bien.
Cela permet surtout au scénariste de revenir une dernière fois sur la période Vegas et de prendre sa revanche sur cette période semi-ratée.
Le graphisme à la fois glamour, rond, cartoony et surpuissant de Dale Keown couplé à une intrigue qui ne s’étale pas rend le tout cent fois plus fun à lire que les longues pérégrinations contre la Maggia de l’ère Jeff Purves.
Keown offre au passage une superbe pleine page sur le Punisher et qui sera reprise quinze ans plus tard par Steve Mc Niven dans l’event Civil War.
Le fun est toujours bel est bien là, surtout par la présence du duo de frères ennemis Ulysse et Paris qui profitent du cadre de Vegas pour échanger leurs rôles habituels.
Ainsi, le vertueux Ulysse s’éclate à jouer les gangsters des années 30 tandis que Paris renâcle à prendre part à ces petits jeux.
Cela renforce les liens entre Hulk et les membres du Panthéon et le bon docteur Banner semble enfin avoir trouvé sa place dans cette petite famille dysfonctionnelle.
PAD en profite aussi pour continuer à vanner les autres auteurs.
La confrontation entre Hulk et le bourrin Castle lui permet de souligner avec humour toute l’incongruité de la présence du Punisher au milieu des superslips aux pouvoirs colorés.
Clairement, pour l’auteur, Pupu fonctionnerait mieux dans son petit coin plutôt que de le faire intervenir dans toutes les séries même celles où sa présence dénote.
Un crossover Silver Surfer – Punisher, anyone?
Le scénariste règle même carrément ses comptes avec Erik Larsen (on connait bien l’inimitié que se portent alors David et les Image Boys dont certains (Larsen et Todd McFarlane) ont utilisé le Hulk de PAD comme rampe de lancement pour leurs carrières).
Ce dernier, dans son arc Return of the Sinister Six, avait mis en scène un Docteur Octopus qui réglait son compte à Hulk.
Trouvant cette idée débile étant donné que les deux personnages ne boxent pas dans la même catégorie de puissance, David fait intervenir Doc Ock dans son histoire et remet les choses à leur place avec humour en deux temps trois mouvements.
Quant au mystérieux personnage de Frost (dont le plot ne sera résolu qu’au numéro 437), c’est un nouvel hommage à Terminator 2 – Judgment Day.
Outre son invulnérabilité très T-1000 et une séquence « glaciale », il se fend d’une scène en hélicoptère sortie tout droit du célèbre blockbuster de James Cameron.
Dans tous les cas c’est un arc parfaitement accessible pour n’importe quel lecteur et qui fout bien la banane tout en concluant la période Vegas et en posant des plots à court et long termes.
Comics Oddities 
J’avais adoré la confrontation entre le titan vert et Octopus. C’était vraiment drôle même si l’on exclut la « rérence » à l’arc des Sinistres Six ! C’était là aussi le talent de David : jamais insultant envers certains aspects où auteurs avec qui il ne partageait pas le point de vue disons.
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