DC Extravaganza, Graphic Nuggets, Living at the Edge of the Worlds

The Golden Age I (James Robinson / Paul Smith)

Golden Age Robinson
© DC Comics

Avec cette seconde mini-série du label Elseworlds, on tient l’un des grands chefs-d’oeuvre de DC qui après presque 27 ans d’absence injustifiée en France parait en cette année 2020 par la grâce d’Urban Comics.
Mais tout autant qu’un joyau caché, The Golden Age est surtout un magnifique « labour of love » de la part du jeune scénariste James Robinson qui crie ici tout son amour pour un catalogue de personnages souvent vus comme désuets et pour un de ses aînés scénaristes tout en travaillant avec l’un des meilleurs, même si trop rare, dessinateur de son temps.

James Robinson

L’anglais James Robinson est en ce début des années 90 l’un des scénaristes les plus prometteurs de l’industrie du comic book.
Il a frappé fort dès son arrivée sur le marché des comics anglais en 1989 avec un graphic novel, London Dark, portant sur une romance accompagnée d’une enquête fantastique sur fond de 2de Guerre Mondiale.
Il est à noter que l’appellation « graphic novel » est cette fois-ci réellement justifiée puisqu’il s’agit en fait d’un roman en prose accompagné d’illustrations.

London Dark

Fort de ce ticket d’entrée, il écrit divers récits pour l’anthologie britannique A1 qui importe alors sur le sol anglais certaines des meilleures séries indépendantes américaines : Concrete, Flaming Carrot… ainsi que des productions locales ou des récits apocryphes des comics US.
Outre une météorique prestation sur Marvelman/Miracleman, il écrit ainsi un récit « anglais » de Grendel qui plaît tant au créateur de la série, Matt Wagner, que les deux hommes vont très vite construire des liens.
Wagner joue de ses relations avec son éditeur, Dark Horse, pour permettre à Robinson de s’introduire sur le marché US puisque les 2 hommes produisent ensemble un graphic novel consacré au Terminator en 1991.

Il faut croire que l’essai fut gagnant puisque notre jeune auteur enchaîne bien vite sur deux mini-séries du fameux robot de James Cameron respectivement dessinées par Paul Gulacy (1991) et Jackson « Butch » Guice (1992).
Malgré une back up très intéressante sur Doc Samson dans un annual de Hulk, Marvel ne donne alors pas vraiment sa chance au nouveau scénariste.
C’est DC, toujours à l’affût des talents britanniques, qui permet à Robinson de rencontrer une plus large audience puisque la vénérable maison d’édition lui confie un arc de Legends of the Dark Knight illustré par un autre jeune artiste prometteur, Tim Sale, en 1992.

LOTD 34
© DC Comics

Cependant, c’est bien l’année 1993 qui peut être vue comme l’année où James Robinson s’impose définitivement sur le marché.
Il est en effet sur tous les fronts et produit ainsi une nouvelle mini-série Grendel pour Dark Horse mais aussi la série Ektokid intégrée au Barkerverse, sous-division du label Epic de Marvel consacrée aux créations de l’écrivain d’horreur Clive Barker.
Mais nous pouvons aussi, et surtout, citer la série Firearm pour le jeune éditeur indépendant Malibu, excellent comic book annonçant à la fois Powers et The Boys avec son détective humain cynique enquêtant sur les surhommes.
Et bien évidemment ce The Golden Age pour DC qui est un projet qu’il chérit et porte depuis un moment dans son cœur.

Un projet tellement important pour Robinson qu’il va tout mettre en œuvre un artiste qu’il admire, un dessinateur aussi rare que talentueux mais dont l’inconstance effraie les editors : Paul Smith.

Firearm
© Marvel Comics

La suite est par ici puis et enfin là-bas.

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