2099: The World of Tomorrow (of Yesterday), Graphic Nuggets, Marvel Extravaganza

2099 : Manifest Destiny (2099 ending 4 sur 4)

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© Marvel Comics

C’est donc en 1998, que Marvel décide de donner un véritable point final à un univers qui aura connu des hauts (très hauts) et des bas (abyssaux).
Pour cela, le staff éditorial rappelle le responsable d’un des succès du label afin d’écrire un one-shot qui servira de conclusion aux destins des derniers protagonistes restants.

Len Kaminsky revient donc, accompagné d’un Mike McKone efficace, dans un univers qu’il connait bien et livre un récit dépeignant les dernières actions de nos héros afin d’aider l’Humanité à accomplir sa destinée.
Le scénariste nous rejoue ici un pan important de la culture américaine (cf. le titre du one-shot) et si ça aurait pu s’avérer irritant sur le long cours, dans le cas présent ça constitue un épilogue heureux et pleinement satisfaisant pour un univers ayant traversé bien des vicissitudes.

De même, Kaminsky en profite pour rendre hommage aux premiers créateurs du label 2099 en « retconnant » certains évènements dans le sens qu’auraient voulu donner ces scénaristes avant d’être débarqués par la paire Terry Kavanagh – Ben Raab.
Ainsi Gabriel O’hara n’est plus considéré comme le Green Goblin du futur et le Cap 2099 s’avère au final n’être donc qu’un clone créé par Doom (afin d’asseoir sa légitimité auprès du peuple américain) récupéré et manipulé par Herod.

De plus, le scénariste donne le beau rôle à un personnage alors oublié depuis un certain temps et le fait passer à l’âge adulte tout en en faisant le vrai héros de cette histoire.
Si l’on peut être étonné par le retour de ce personnage, on ne sera pas vraiment surpris par son identité vu le scénariste aux commandes.
L’auteur en profite au passage pour résoudre un plot datant du tout début de l’univers 2099.

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© Marvel Comics

« Le Captain America originel (Steve Rogers) réapparait et unifie la population restante après s’être vu confier le marteau de Thor récupéré par Miguel O’hara.
C’est aussi durant cet période que le Gardien révèle aux héros pourquoi l’Humanité ne s’est pas développé au-delà du système solaire et pourquoi les races extra-terrestres (exceptée la Phalanx) ne sont plus intervenues sur Terre passé le vingtième siècle (vieux plot lancé dans le Doom 2099 de John Francis Moore).

En effet, les Gardiens, effrayés par le potentiel de l’Humanité, ont placé une barrière autour du système solaire (L’idée des humains comme menace pour l’univers était alors assez en vogue dans la maison Marvel comme on pouvait le voir dans Earth-X ou le run de Kurt Busiek sur Avengers).
Afin d’accomplir le destin de l’espèce humaine, les héros restants s’unissent et détruisent la barrière grâce au sacrifice du Gardien, Cap disparaissant aussi dans la bataille.

Durant les siècles suivants, L’Humanité s’essaime et se développe au sein de la galaxie… ou plutôt, devrait-on dire la Mutanité vu que, suite à un marché passé avec Xi’an, Miguel injecte le facteur mutagène à la population, rendant ainsi les mutants majoritaires.
En 3099, alors que l’on prépare une cérémonie en l’honneur du dernier héros vivant, Spider-Man, un groupe d’explorateurs retrouve un morceau de glace dérivant dans l’espace et contenant Captain America.

Ce dernier fait part de son désir de vivre une vie simple et part explorer les mystères de l’espace.
C’est dans les dernières pages que le mystérieux être qui a mis en branle depuis les tréfonds du Cyberspace les évènements à l’origine de l’essor final de l’Humanité nous est révélé : Ghost Rider 2099.
Considérant sa mission accomplie, ce dernier déconnecte ses systèmes. »

Comme on le voit dans ce résumé, on est dans une histoire qui nous la joue parabole du mythe des premiers migrants américains et tout cela passe bien auprès du lecteur et constitue un point final très agréable après les délires de la paire Kavanagh-Raab et la prestation en demi-teinte de Joe Kelly.
Un one-shot assez rare mais qui peut valoir le coup si on désire lire une conclusion assez satisfaisante à cet univers tout en reprenant une idée avortée d’une paire de célèbres scénaristes britanniques… mais chut! Nous reviendrons sur cela dans les futurs bonus.

C’est sur cette note que s’achève définitivement la vie du label 2099 dont le parcours éditorial préfigura d’une certaine manière celui du futur label Ultimate.
Mais il ne faut pas oublier deux règles en vigueur dans le petit monde des comics.
A savoir que certains scénaristes ont de la suite dans les idées et qu’un éditeur est toujours prêt à faire des tentatives de relance de titres qui ont déjà marché commercialement.

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© Marvel Comics

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